Entretien avec Laurence Jalbert



Debout, malgré tout!



Propos recueillis par Claudette Lambert - 1er avril 2022

Depuis le début des années 90, Laurence Jalbert occupe une place enviable sur la scène artistique québécoise. Auteure, compositrice et interprète, elle a produit une douzaine d’albums. Son charisme sur scène ainsi que l’énergie qu’elle dégage lui ont attiré un public fidèle. Ses chansons traduisent les émotions les plus vives de sa vie, mais aussi celles de ses admirateurs qui se confient facilement à elle. Il y a quelques mois, elle a révélé publiquement avoir été victime de violence conjugale pendant plus de dix ans. Une révélation qui a fait couler beaucoup d’encre.


Claudette Lambert : Vous avez quitté votre Gaspésie natale à l’âge de quinze ans pour aller suivre des cours de musique à Montréal. Un geste d’une audace inouïe pour une jeune fille qui se disait timide. Quelle pulsion vous a poussée à prendre tous les risques de la grande ville?
Laurence Jalbert : J’appellerais ça une force de vie. À Rivière-au-Renard, mon patelin d’amour que j’adore toujours, nous étions à douze heures de route de la grande ville. À l’école, j’étais une enfant très timide, juste à la pensée de devoir présenter un travail oral, j’en étais malade des semaines à l’avance. Je vomissais, j’avais des crampes dans le ventre, je faisais des crises de nerfs, c’était complètement fou! La musique et la chanson étaient mon refuge. Quand j’écoutais de la musique, je ne sentais plus mes douleurs ni ma souffrance. La musique me fabriquait un cocon tout doux à l’intérieur, je ne trouvais nulle part ailleurs cette chaleur, ce bonheur dans mon ventre. Je disparaissais dans un monde que je n’étais pas capable d’expliquer, surtout pas à mes parents. Je voulais suivre des cours de musique, mais il fallait aller à Rimouski, à quatre heures de route de chez nous. Je ne pouvais quand même pas aller à Rimouski deux fois par semaine! Je ne voulais pas devenir une vedette, ce n’était pas ça ma motivation, mais je savais déjà qu’il fallait que je fasse quelque chose dans ce sens-là.
 
C’était quand même périlleux de partir toute seule à quinze ans!
L.J. : Pour réaliser mon rêve, il fallait que je quitte ma famille. Quand on vient de la Gaspésie, surtout à l’époque où j’ai grandi, ce qu’on voyait de la ville, c’est ce qu’on trouvait sur Allô Police. Ma mère était morte de peur. Mes parents étaient pauvres, ils n’avaient pas de quoi m’envoyer à Montréal. À force de croire que ce n’était pas accessible pour moi, j’étais profondément malheureuse. Là mes parents ont vu que c’était sérieux et ils ont pris les moyens de faire en sorte que je parte pour Montréal. J’ai commencé à travailler les fins de semaine, des jobines dans les restaurants et de fil en aiguille, j’ai acheté mes premiers claviers et j’ai commencé à travailler avec des musiciens. Ça s’est fait comme ça!
 
Je sais que vous l’avez eu à la dure pendant plusieurs années.
L.J. : Les quinze premières années de métier ont été dures. J’ai eu ma fille à travers ça et je l’ai élevée toute seule…travailler dans les bars n’était pas de tout repos! Pour une femme c’est la pire vie qui soit! Oui, j’ai mangé de la vache enragée, j’ai même failli me faire violer. Mais cette vie difficile, je l’avais choisie. On ne me l’a pas imposée. Ma passion pour la musique m’a poussée à prendre certaines décisions et tout au long de ma vie, j’ai choisi mon cheminement. Ma vie est la somme de tous les choix que j’ai faits à partir du milieu d’où je viens.
 
Vous abordez maintenant la soixantaine. Vos rêves de jeune fille de 15 ans sont-ils toujours vivants?
L.J. : Ils ne sont jamais partis. La motivation, les raisons principales pour lesquelles j’ai pris la décision de partir de chez moi sont encore là. Je fais de la musique pour exactement les mêmes raisons, pour faire du bien. C’est sûr qu’au début, je le faisais pour me faire du bien à moi. Quand on est jeune, c’est moi, moi, moi et après on comprend que le bien qu’on fait par la musique rayonne autour. Maintenant, je récolte ce que j’ai péniblement semé sans le savoir. Si tu plantes des oignons, tu vas avoir de mauvaises herbes, mais tu vas aussi avoir des oignons. Tout au long de ma vie, mes valeurs et mes principes ont semé des fleurs. J’ai peut-être été méchante avec quelqu’un, j’espère bien que non, mais j’ai appliqué avec une grande candeur les principes que mes parents m’ont inculqués: la générosité, la confiance, la bienveillance. Prendre soin des autres, j’ai toujours été comme ça. Bien sûr on a abusé de ma générosité, je donnais tout et je suis encore comme ça. Maintenant je suis plus sélective. C’est évident que j’ai donné de l’argent à des gens qui en ont abusé. J’ai été trahie par un gérant qui s’est servi d’une clause mal écrite dans un contrat pour détourner tout mon argent. J’ai été fraudée de plusieurs centaines des milliers de dollars. Dans ce milieu-là, il faut avoir la tête très solide et je remercie mes parents de m’avoir transmis des valeurs et des principes qui m’ont donné cette solidité-là, parce qu’avec toutes les blessures que j’ai subies, j’aurais toutes les raisons d’être amère, d’en vouloir à bien des gens.
 
Financièrement, vous avez tout perdu?
L.J. : Complètement! J’ai recommencé à zéro avec une famille à gérer et des responsabilités. Oui je suis en colère, mais je n’ai pas de rancune. Je suis toujours en train de me dire : « Laurence, tu as signé ce contrat-là. Oui tu aurais dû aller voir les papiers, oui il te l’interdisait tout le temps, mais tu as signé ça et tu es en partie responsable de ce qui t’est arrivé ». Même avec l’histoire de violence conjugale que j’ai vécue, qui malheureusement est une histoire vraie, je ne dis pas que je suis victime dans ma vie. Avec les thérapeutes j’ai appris à dire non. Ils me disent : « Madame Jalbert, vous n’êtes pas une victime, vous avez été victime de quelqu’un qui s’est acharné sur vous ». J’ai tellement de misère à dire que je suis une victime, ça n’a aucun bon sens. Mais c’est probablement ça qui m’a sauvée. Au lieu de dire que c’est la faute de l’un ou de l’autre, j’ai toujours été capable de mettre les choses en perspective, et j’apprends tout doucement à relativiser. Il y a une partie de moi qui a été victime, mais ce n’est pas toute ma personne qui a été victime.
 
Vous avez une grande sensibilité, vous êtes ouverte à toutes les émotions qui passent, les vôtres et celles des autres. C’est à la fois magnifique, mais un peu dangereux peut-être. C’est sans doute parfois lourd à porter.
L.J. : Je ne dirais pas que c’est facile dans le quotidien, mes enfants peuvent en témoigner. Mais j’ai aussi appris l’humour. C’est mon père qui m’a donné l’exemple. Mon père était un homme drôle, il pleurait autant qu’il riait. Il est mort il y a 12 ans et il n’était pas de la génération où les hommes s’exprimaient en pleurant. Rire, ça passait, mais pas pleurer. En se levant le matin, mon père nous obligeait à sourire. Il nous disait : « Là, tu vas te mettre un beau grand sourire dans la face, bois un bon verre d’eau et ça va passer ». Je suis comme lui! Malgré tout, je transporte la bonne humeur.
 
Vous avez ouvertement parlé du climat de violence conjugale dans lequel vous avez vécu pendant dix ans. Pourquoi avez-vous tenu aussi longtemps?
L.J. : J’ai persisté parce que je me disais: « Voyons donc, arrête de te plaindre, tout le monde vit ça ». J’avais l’impression que toutes les femmes avaient été violées, que toutes les femmes s’étaient fait « péter la mâchoire ». C’est comme ça que je m’en sortais. Ce comportement m’a probablement sauvé la vie, car pour moi, c’était une façon de relativiser. Les violents sont très manipulateurs. Je n’osais pas en parler à mes amies et j’étais convaincue qu’elles vivaient la même chose que moi. Je m’accrochais à cette idée. Je me persuadais qu’il fallait que j’arrête de me plaindre. Les thérapeutes m’ont appris à comprendre que ce n’est pas vrai et maintenant je travaille là-dessus.
 
Quand on n’a pas vécu cette problématique de l’intérieur, c’est difficile de comprendre qu’on puisse accepter des gestes inacceptables!
L.J. : Oui, mais ça fait en sorte qu’on pardonne. Je n’ai plus de rancune. Pendant le premier confinement, mon ex-mari ne vivait pas très loin de chez moi. Il avait le cancer, donc il était en traitement et c’était difficile. Je savais qu’il n’était pas trop fort en cuisine. J’avais du temps, c’était la première fois que je m’arrêtais depuis l’âge de seize ans. Je me suis mise à faire de la bouffe pour mes enfants et j’en faisais pour lui aussi. Malgré tout le mal qu’il m’avait fait, je voyais l’être humain souffrant. Je suis convaincue que dans chaque être humain, dans le pire des meurtriers, dans le pire des hommes violents, il y a une partie de lui qui est pure. Quand mon ex-mari avait six mois, il n’avait pas en lui cette graine de violence, cette graine de pourriture toxique. Il n’est pas venu au monde violent, il l’est devenu, j’en suis très consciente. Dans chaque être humain, il y a quelque chose de beau, une part de grande humanité. La vie fait en sorte que certaines personnes éteignent complètement cette part d’eux-mêmes, qu’ils oublient que l’autre a les mêmes douleurs que lui. Évidemment, je ne dis pas que je serais prête à pardonner si quelqu’un tuait un de mes enfants ou touchait à un de mes petits-enfants, ça c’est autre chose. Je ne dis pas que je suis une sainte.


Avec le temps, avez-vous appris à vous défendre?
L.J. : Oui! Je suis ascendant lion, et j’ai quand même un vocabulaire un peu élaboré, alors je suis capable de me défendre autant avec mes mots qu’avec mes convictions. Et pourtant, je me suis quand même laissé avoir pendant onze ans! J’ai pleuré chaque jour de ma vie pendant onze ans. Quand je ne pleurais pas pendant une journée, c’était une victoire. J’avais gagné une journée. Il faut lire sur les troubles de la personnalité pour comprendre à quel point j’ai été manipulée, écrasée. J’ai finalement dénoncé ma situation. Si j’ai fait ça, c’était pour me sauver la vie, car je ne pouvais plus vivre avec les séquelles du choc post-traumatique. 
 
Quel regard portez-vous maintenant sur ces années de violence conjugale que vous avez vécues?
L.J. : Je vivais avec un pervers narcissique. Ces personnes sont atteintes d’un trouble de la personnalité et se valorisent en rabaissant les autres. Ils utilisent la manipulation et la domination pour y arriver. Tout est stratégie dans leur façon de faire. Ce qu’ils veulent, c’est blesser une personne, tuer son âme, l’éteindre complètement. Pour eux c’est une victoire, c’est le but de leur vie. Ils ne se contentent pas de dire un petit mot méchant ou dévalorisant de temps en temps, non. Du matin jusqu’au soir, j’ai subi des assauts psychologiques et verbaux, des insultes et de la méchanceté. J’ai enduré les cris, les conflits qui dégénèrent pendant des heures et des jours pour de simples banalités.
 
Mon ex-mari est un homme très intelligent. Je ne peux pas donner trop de détails sur lui car je suis encore en danger. Je sais qu’il a déménagé, mais je mets mon système d’alarme tous les soirs, j’ai encore peur de cet homme-là. Tout au long de ma carrière, j’ai rencontré toutes sortes de personnalités, des égos démesurés, des fous furieux, des psychopathes… Je les devinais, je les affrontais. Je savais que ces personnes-là étaient malsaines, qu’elles pouvaient être méchantes sur scène ou en tournée et qu’on ne doit pas se laisser envahir par ça. Maintenant j’ai banni les gens qui n’ont aucun respect pour rien ni personne. Je ne travaille plus avec eux même si ce sont des gens que le public aime beaucoup.
 
Les manipulateurs ne se remettent pas en question. Il ne reste qu’une chose à faire : fuir au plus vite, couper le fil de la domination.
L.J. : Ah oui, et c’est spécifique de ce trouble-là, ce ne sont jamais eux qui ont le problème, ce sont les autres. Maintenant je travaille sur ma guérison et je ne sais pas quand je vais être complètement guérie. C’est pour ça qu’il faut dénoncer, qu’il faut en parler parce que ça tue l’âme des gens. Je ne veux plus douter de moi, croire que je suis mauvaise. Après avoir vécu onze ans en hypervigilance, avec la peur au ventre, je ne suis plus capable de supporter le stress. C’est pendant le confinement que j’ai pris conscience de cet épuisement psychologique. J’avais honte d’avoir vécu ça, j’avais l’impression que ça se voyait sur mon front, et je ne voulais surtout pas que ça paraisse. J’avais tellement honte d’en parler, de dire au monde que moi, Laurence Jalbert, les baguettes en l’air et la trappe toujours ouverte, j’avais vécu ça. J’avais tellement honte!
 
Quel a été l’élément déclencheur qui vous a décidé à appeler à l’aide?
L.J. : Depuis longtemps je me disais que j’étais fatiguée parce que je travaillais trop. Je donnais des spectacles plusieurs soirs par semaine, je dormais mal, je faisais des crises de panique invalidantes. Mais pendant le confinement, je ne travaillais pas et là, mes symptômes ont pris de l’expansion. Quand on doit faire une performance, c’est normal de se remettre en question, d’être fébrile avant d’entrer sur scène. Le trac, ça fait quand même quelques années que je le domine. Mais quand est arrivé le temps de chanter lors d’une émission de télévision, ce n’était plus ça. J’avais l’impression que j’allais mourir, qu’ils allaient me ramasser sur scène. Je tremblais tellement que pour faire ma chanson j’ai tenu mon micro à deux mains, je me voyais shaker. Là j’ai su que j’avais quelque chose de beaucoup plus profond. Puis, j’ai vu à la télévision la fameuse publicité contre la violence conjugale. Les premières fois qu’elle passait je changeais de poste, j’étais incapable de la regarder. Et un soir, je l’ai écoutée au complet. Les deux personnages de la pub, c’était exactement comme mon ex-mari et moi. Je me suis mise à trembler, à vomir, à hurler et là j’ai demandé de l’aide.
 
La violence conjugale et toute violence psychologique tuent l’âme des gens. Avec mon tempérament, je me pensais à l’abri de ça, mais je suis arrivée à un point de non-retour, il fallait que j’en parle. Dans mes rêves les plus sincères, j’aimerais que les femmes arrêtent de mourir parce qu’elles sont des femmes. J’ai trois petits-fils ainsi que trois petites-filles et j’aimerais que l’avenir soit meilleur pour eux. Particulièrement pour mes petites-filles, je désire qu’elles vivent dans le respect.
 
Vos enfants ont tout de même été témoins de ce qui se passait à la maison. Comment ont-ils vécu ces années difficiles?
L.J. : Oh! J’en cachais beaucoup! Mon fils vivait avec nous et j’ai découvert que son cerveau s’est fermé à cette violence-là. Quand je lui parle de ça, il ne semble pas s’en souvenir clairement même s’il a vécu lui aussi de l’intimidation. Son beau-père était tout le temps sur son dos et la situation allait de mal en pis. Mais il l’aidait aussi, il jouait sur les deux tableaux. Le but de mon ex-mari n’était pas de démolir Nathan, mais de me démolir moi. Quand Nathan est devenu presque aussi grand que son beau-père, j’avais peur. Je lui disais : « Si tu te défends, j’ai peur de ce qui va arriver ». Il m’a dit : « Je ne ferai jamais ça parce que si moi je réponds, c’est toi qui vas écoper après ». D’une certaine manière, le cerveau est bien fait, il se referme quand c’est nécessaire. Le mien aussi s’est refermé souvent, mais tous mes souvenirs reviennent et c’est pour ça que la guérison est si longue.
 
Vous avez subi des épreuves à la chaîne. Votre fils est né à 26 semaines de grossesse, vous avez craint sa mort pendant des mois. Votre santé a été assaillie de toutes les manières possibles: bactérie mangeuse de chair, cancer des ovaires, fibromyalgie, hypothyroïdie, bref la totale! Et vous tenez encore debout?
L.J. : J’ai plusieurs fois failli mourir. Claude André, le journaliste avec qui j’ai écrit À la vie, à la mer, l’histoire de douze de mes chansons, me faisait remarquer que chaque fois que j’avais un cadeau de la vie, une maladie grave survenait. Une semaine après la naissance de ma fille, j’ai eu un goitre et on m’a dit qu’il me restait une semaine à vivre. Après la naissance de mon fils, j’ai eu la bactérie mangeuse de chair. Puis, je découvre l’infidélité du père. C’est ça ma vie. Autant de belles grandes choses que de coups de poignard dans le dos et dans le cœur. C’est pour parler de tout cela qu’en 2015, j’ai fait une tournée de conférences intitulée Encore et encore, de l’amour, de l’espoir… dont le thème principal était la résilience. Mon but est d’aider. Je veux m’aider moi-même bien sûr, mais je veux faire du bien aux gens autour de moi. Ma mission d’être humain, je le sais depuis longtemps, c’est la bienveillance.
 
Les réseaux sociaux sont ravageurs! Vous y avez goûté récemment.
L.J. : Quand j’ai fait le plateau de Tout le monde en parle, il y avait Éric Duhaime. Comme j’ai pris position pour le masque et les mesures sanitaires, je me suis trouvée envahie par ses partisans. Ils m’ont prise en grippe et m’ont insultée. J’en ai reçu des messages méprisants! Alors je me protège, je me détache des réseaux sociaux, de toutes ces réactions toxiques. Malheureusement je fais payer les gens qui m’aiment sincèrement, car je reçois beaucoup de messages de femmes qui ont vécu des drames semblables au mien et qui ont besoin d’en parler à quelqu’un qui peut les comprendre.
 
Est-ce que l’amitié apporte de belles douceurs dans votre vie?
L.J. : Et comment! Avant les Fêtes j’ai fait une tournée avec Luce Dufault, Paul Daraîche et quelques autres. C’est merveilleux de rire ensemble, ça nous fait tellement de bien. Et quand on doit chanter ensemble, on se regarde et on sait exactement où on s’en va. Les harmonies vocales sont harmonieuses comme ce qu’on vit en amitié. J’ai tellement besoin de ça que j’ai monté plusieurs productions pour avoir mes amis avec moi.
 
Quel mot résumerait votre vie actuellement?
L.J. : Sereine! Je suis en pleine possession de toutes mes décisions et je vois clair dans mes souffrances. Je m’en remets aux thérapeutes et aux psychologues pour démêler le chaos que je vis, mais je suis entre bonnes mains. Je suis respectée de mes pairs, j’ai des amis incroyables autour de moi, j’ai ma famille, même s’il y a des hauts et des bas… J‘évolue, j’avance et je récolte des fleurs que j’ai plantées toute ma vie avec mes mots et mes gestes, même en ne le sachant pas! Alors oui, sereine! Si je continue de cette façon-là, je devrais vivre longtemps!


Crédit photo : Julien Faugère




7 avril 2022

merci Laurence de ton témoignage. J'ai vécu dans la violence mais le fait de t'entendre me donne le courage pour tenter de l'effacer de mes relations avec les autres au qoutidiens

Par Marie-Rose Groleau
Laisser un commentaire



 Security code

Dernière révision du contenu : le 30 mars 2022

Signaler une erreur ou émettre un commentaire